« Au Stade Louis II on est pas nombreux, mais c’est une famille »

Abonnée depuis cinq ans à l’AS Monaco, Carla vient voir tous les matchs au stade Louis II, accompagnée par son père. Elle raconte les coulisses du stade de la Principauté.

« Pour moi les arches sont le meilleur atout du stade Louis II. Je les trouve magnifiques de l’extérieur comme de l’intérieur. » Tous les amoureux du football doivent avoir la même sensation que Carla en découvrant le stade Louis II. Elle a travaillé en face de l’enceinte monégasque pendant une décennie et s’y rend tous les week-ends pour assister aux matchs. Ces arches, elle les connaît parfaitement.

Bien qu’elle soit Niçoise, elle tient à rapidement clarifier sa position de supportrice monégasque : « Tout le monde se moque de nous pour le peu d’affluence mais à nous ça nous convient très bien. C’est peut-être gênant pour les joueurs, je ne sais pas, mais en tour cas les Ultras font de leur mieux. » En venant avec son père Paolo, « l’encyclopédie » comme elle aime le surnommer en rapport à ses connaissances infinies du foot, le calme lui sied parfaitement. Elle ajoute : « Ici c’est tellement spécifique justement à cause du peu de fréquentation, qu’il faut des joueurs qui donnent tout pour le foot et pour le club, pas ceux qui ne pensent qu’à eux et leur carrière ! » Andréa Raggi, ces mots te sont dédiés.

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Calme, beauté et… vétusté

Les railleries sur l’affluence du stade Louis II n’affectent plus les supporters. La beauté du stade n’est plus à prouver, tout comme la qualités des matchs qui s’y sont joués. « Pour ce qui est des infrastructures propres aux joueurs, ça a l’air moderne, ils sont plutôt bien équipés, décrit Carla. Par contre pour nous supporters, il y a redire. » Bien qu’il soit conçu pour résister à un séisme de 8,3 sur l’échelle de Richter, le stade Louis II n’a pas défié la loi du temps. Inauguré en 1985, le stade et ses entrailles commencent à vieillir. « Les escaliers interminables, le parking où tu peux attraper le choléra, la buvette… » la supportrice ne mâche pas ses mots : « Il est clairement obsolète, si tu vas du côté opposé aux arches, il y a une pompe à essence !! (sic) ! Et tu ne peux pas obliger des personnes âgées à monter 8 étages tous les week-ends, ce n’est pas normal. »

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Carla a visité plusieurs stades plus récents, parmi lesquels le Groupama Stadium, le Wanda Metropolitano, ou le Matmut-Atlantique. Ce dernier, inauguré en 2015 a sa préférence « tout était top même si Monaco a perdu » (lors de la finale de la coupe de la Ligue 2018, ndlr).

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Mais Carla et son père ne veulent pas retenir que les mauvais côtés du stade Louis II. En Seconde (équivalent de quart de virage) « la vue est bonne, même avec la piste d’athlétisme, explique Carla. Mais le plus important c’est le personnel de l’ASM, tout le monde est gentil, prévenant, attentionné. Ils ont toujours un petit mot pour nous puisqu’ils nous reconnaissent à force. » Paolo, son père est même devenu une mascotte de la tribune.

« Le Louis II, même avec ses points négatifs, c’est notre stade. On y partage nos joies et nos peines. On est pas nombreux mais c’est une famille ! » conclut-elle.

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Au stade Louis II, Carla a rencontré plusieurs personnes IRL (ils se reconnaîtront). Ce qu’elle retient avant tout c’est ce partage père-fille et les beaux moments foot vécus : « Le match contre Manchester City tout était merveilleux, l’avant-match, l’ambiance, le match… »
Elle a également un message à passer à Andrea Raggi : « Lui c’est le sang, je le cherche partout pour lui faire signer mon maillot mais il est introuvable !« 

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Pierre Caron