Réputée comme une ville de rugby, Toulouse compte aussi dans ses rangs le Toulouse FC. Le Téfécé pour les puristes, joue au Stadium, inauguré officiellement en 1949. Un des stades que j’ai le plus visité.
Peu nombreux sont les stades où l’on peut voir jouer Liverpool et Sochaux la même saison. Le Stadium de Toulouse a pourtant connu toutes sortes d’affiches au cours de son histoire. Avec son lot de stars également. Le champion du monde argentin Diego Maradonna y a mis les pieds en 1986, repartant à Naples, éliminé par la bande à Márcico. Lors de la saison 2007-2008, entre deux matchs de Ligue 1, le TFC reçoit Liverpool en tour préliminaire de la Ligue des Champions. De belles affiches pour un stade qui traverse le temps.
Certains stades marquent plus que d’autres. Le Stadium est particulier pour moi, puisque j’y ai vu mon premier vrai match de football. Impossible de se souvenir précisément de l’année, mais je me remémore un TFC – Lyon, où les Gones repartaient avec une petite victoire 1-0. La France survivait au bug de l’an 2000, l’Euro remplaçait le Franc, le début des années 2000 allait marquer l’apogée de cet Olympique Lyonnais. L’époque où tout jeune fan de foot qui se respecte conserve ses billets papier et, éventuellement, y annote les scores. Une époque révolue par le tout numérique et les billets électroniques sur smartphone.

Enfant, on ne se soucie pas vraiment du jeu proposé. On admire les joueurs, seulement à quelques mètres, on profite des chants des supporters. Plus tard, on fait des rassemblements avec les Indians Tolosa 1993 et on commence à vivre les matchs en virage. Avec les tifos, les fumigènes, les tambours. Même si j’étais personnellement déjà sous le charme de l’AS Monaco, vivre un match aux côtés d’Ultras vaut toutes les tribunes latérales du monde.
Le Stadium adepte des métamorphoses
Un jour un journaliste surnomme le Stadium de Toulouse « le petit Wembley ». Selon lui, l’architecture ressemble à celle du mythique stade londonien. Une preuve du côté futuriste du Stadium. L’enceinte toulousaine a connu la seconde Guerre Mondiale, reportant son inauguration officielle (la construction a débuté en 1937, ndlr). Elle a survécu, non sans quelques travaux, à l’explosion de l’usine AZF le 21 septembre 2001. Le Stadium avait alors bougé de plusieurs centimètres.
Au fil du temps le Stadium de Toulouse connaît plusieurs rénovations. La première pour la coupe du Monde de Football en 1998. Puis pour accueillir l’Euro 2016. A cette occasion, j’ai assisté à Russie – Pays-de-Galles, ma meilleure expérience en terme d’ambiance aux côtés des Gallois.
Avec ses 33 000 places, le Stadium sait faire le show. Si le Tef’ vit actuellement de sombres années, cela n’a pas toujours été le cas. A l’époque des Elmander, Sissoko, ou autre Gignac il sonnait rarement creux. Les Indians, en plus du soutien inconditionnel savent également être créatifs en terme de banderoles :
En situation délicate les Indians reprennent la célèbre citation du film « Le Bon, La Brute et le Truand » ©P.C Une banderole déployée par les Indians Tolosa. ©P.C. Cette saison les Indians ont salué le retour de Ben Yedder (Monaco) au Stadium. ©P.C.
Si ces dernières années les encouragements laissent place au mécontentement, le Stadium, après ses récents liftings, demeure une belle enceinte du championnat de France. Pour avoir fait à peu près toutes les tribunes du stade, la proximité avec la pelouse rappelle celle des stades à l’anglaise. A faire dans un derby contre Bordeaux ou lors d’une affiche entre sélections. A ne pas faire contre l’OM, sauf si vous êtes supporter marseillais…
Pour moi le Stadium est vraiment particulier. J’y ai vu le TFC, évidemment, mais aussi l’équipe de France, l’Euro 2016… J’ai connu les belles années avec la qualification en barrage de la Ligue des Champions, mais aussi les plus compliquées avec le barrage pour éviter la Ligue 2 et évidemment cette saison où les Violets pourraient ne pas y échapper. Supporter de Monaco, j’ai une attache forte pour le club de ma ville, Toulouse. Restez en Ligue 1 les copains ! Et pour l’anecdote, c’est un des deux stades où j’ai pu marcher sur la pelouse à l’occasion d’un envahissement de terrain.
La vue depuis la tribune visiteurs du Stadium. ©Pierre Caron Thomas Lemar s’apprête à tirer un corner pour l’équipe de France face au Luxembourg en 2017. ©P.C.
Pierre Caron
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